La cohabitation avec les pigeons en milieu urbain est une problématique bien connue, et Delémont n’y échappe pas. Bien que souvent perçus comme inoffensifs, ces oiseaux peuvent, lorsqu’ils prolifèrent, engendrer de nombreux désagréments : dégradations de bâtiments, nuisances sonores et risques sanitaires. Consciente de ces enjeux, la ville de Delémont adopte une approche responsable et coordonnée, impliquant l’ensemble des parties prenantes.

Des mesures déjà en place

La ville de Delémont met déjà en œuvre plusieurs actions afin de préserver certains quartiers sensibles. Elle joue également un rôle de coordination entre les propriétaires de bâtiments pour assurer une réponse cohérente et globale à la problématique. Des campagnes de sensibilisation contre le nourrissage des pigeons ont été lancées, rappelant que, malgré les bonnes intentions, nourrir ces oiseaux favorise leur surpopulation et, par conséquent, une surmortalité juvénile. 👉 À découvrir sur Instagram : Campagne de sensibilisation de la Ville de Delémont

Une mobilisation collective

Il est important de souligner que cette régulation ne repose pas sur une seule entité. C’est une véritable collaboration entre le service de l’urbanisme, le service de l’environnement, des professionnels du dépigeonnage, mais aussi les citoyennes et citoyens. Cette approche transversale est essentielle pour mettre en place des solutions durables.

Des enseignements issus d'autres villes

De nombreuses grandes villes, en Suisse comme ailleurs, ont expérimenté différentes méthodes alternatives de régulation des pigeons, allant de la distribution de contraceptifs à l’utilisation de rapaces ou de répulsifs sonores. Force est de constater que la majorité de ces méthodes ont donné des résultats médiocres, en plus de représenter des gouffres financiers pour les collectivités. Face à cette réalité, un consensus officieux s’est progressivement formé parmi les spécialistes du domaine :

• cesser le nourrissage systématique des pigeons,
• réduire au minimum les sites de nidification,
• limiter les possibilités de perchoirs,
• et recourir ponctuellement à un piégeage sélectif.

Loin d’être une démarche hostile, cette stratégie vise au contraire à protéger durablement les pigeons eux-mêmes. En maintenant la population à un niveau compatible avec le milieu urbain, on observe une nette baisse de la mortalité des pigeonneaux, due à une moindre concurrence alimentaire et à de meilleures conditions de reproduction.

Des pistes complémentaires à l’étude

Différentes solutions sont actuellement à l’étude pour renforcer l’action en cours. Parmi elles figurent notamment :

• la pose de dispositifs anti-perchoir discrets mais efficaces,
• l’amélioration du suivi des colonies,
• et la possibilité de mettre en place des structures de régulation dans le futur, en fonction des besoins identifiés.

Une reconnaissance méritée

Il convient de saluer le travail déjà réalisé par les services de l’urbanisme et de l’environnement, ainsi que l’engagement des nombreux acteurs impliqués, professionnels comme citoyens. C’est en poursuivant cet effort collectif que Delémont pourra préserver son cadre de vie, son patrimoine bâti et la qualité de vie de ses habitantes et habitants.